Ballade sur le site du Trapèze à Boulogne : 12 projets exemplaires

L'aménagement des deux parties du Trapeèze, réalisé par la SAEM Val de Seine Aménagement, a été pensé dès l'origine de façon globale à travers une logique de développement urbain donnant la priorité au bien-être des habitants et des salariés. Le projet entamé en 2008 devrait s'achever en 2018 mais déjà, sa réussite est incontestable. Côté ouest, le quartier habite? offre la diversité et le dynamisme d'un écoquartier exemplaire. La seconde phase du Trapèze à Boulogne Billancourt, avec l'arrivée de ses premiers habitants en 2014, se poursuit avec les mêmes ambitions et les mêmes valeurs et des exigences renforcées, notamment en matière de développement durable et de qualités urbaine, architecturale et paysagère.

1 - TOUR HORIZONS

Cette « non-tour » singulière imaginée par Jean Nouvel se situe au nord-ouest du territoire. Elle se structure comme une succession de paysages horizontaux, une stratification qui réinterprète la géographie environnante et qui permet d'offrir aux utilisateurs des paysages proches, sous la forme de grandes terrasses plantées d'arbres, et des vues lointaines, vers le grand paysage. Trois matériaux différents caractérisent chaque volume (béton sculpté, brique et verre). Le parti architectural adopté vise à s'intégrer au parc de Billancourt, à dialoguer avec les coteaux de Meudon et la skyline parisienne et à définir des matérialités de façade en rupture avec le langage convenu des immeubles de grande hauteur.

 2 - CRÈCHE DE « LA GIRAFE »

Au pied de la tour Horizons se situe cette crèche de 60 berceaux à objectif « zéro énergie ». L'ensemble du quartier offre un skyline vallonné. Pour s'intégrer dans cette cohérence globale urbaine remarquable, le projet se compose de trois strates étagées, une morphologie qui est à l'articulation de toutes les caractéristiques du quartier : empilement, terrassement et rampe. L'idée est de créer un événement qui anime l'espace public en faisant appel à l'imaginaire enfantin et l'architecture bascule vers la narration. Ainsi, des animaux sauvages investissent les lieux. Une girafe haute de 18 m traverse le bâtiment, pour venir tranquillement brouter la strate arborée à sa portée. La girafe devient l'étendard de l'édifice, visible de tous les points de vue environnants. On passe entre ses jambes pour entrer dans le bâtiment. Plus loin, une oursonne polaire tente de grimper à l'étage supérieur, tandis qu'une famille de coccinelles escalade la façade.

 3 -JAZZ

Occupé en totalité par Michelin depuis 2011, l'immeuble de bureaux « Jazz » répond à une architecture sobre, avec une ligne rigoureuse et épurée. Cette austérité volontaire est contrebalancée par l'habillage de la façade d'une pierre dont la teinte change avec la lumière. Le bâtiment s'anime et passe de l'argenté au noir selon les heures du jour. Les façades utilisent un seul module de pierre argentée ainsi qu'un seul module de châssis vitré. Le rez-de-chaussée du bâtiment, largement vitré et haut de cinq mètres, accueille des commerces. Cet espace en retrait de la façade se développe transversalement, créant une transparence visuelle jusqu'à l'arrière du bâtiment, ouvrant sur le cœur d'îlot en sous-bois.

 4 -AURELIUM

Au nord du site se dresse la façade d'Aurelium, un immeuble composé de huit étages de bureaux et constitué de panneaux transparents en verre clair, de panneaux semi-transparents constitués de verre et de maille « spiralée » et de panneaux métalliques pleins en aluminium anodisé. La maille et les panneaux sont de tons dorés-café, le tout créant un jeu de lignes et de rayures. Trois terrasses, dont deux végétalisées, sont accessibles aux niveaux R+3, R+4 et R+6. Le rez-de-chaussée du bâtiment est visuellement très ouvert, perméable, complètement transparent sur l'intérieur de l'îlot. Cet aménagement permet une vue sur le jardin intérieur depuis le Cours de l'Île Seguin à travers le hall d'entrée, mais également depuis la rue Yves Kermen, à travers le restaurant. Dans l'angle intérieur du bâtiment, une terrasse habillée de bois et protégée par un auvent coloré attire l'œil depuis les rues.

 5 -FOYER-RÉSIDENCE POUR TRAVAILLEURS

Le foyer de Boulogne-Billancourt dédié aux travailleurs de Renault est né de son contexte urbain. Le bâtiment est une réponse tant à son programme propre (studios, locaux de services, services collectifs type cafétéria, administration) qu'à un ensemble d'éléments contextuels auquel le projet s'est confronté et avec lequel il joue. Véritable sculpture architecturale à cinq faces, le choix de la peau, en bardage³ métallique de couleur bronze et au calepinage régulier, contribue à donner à ce volume sculpté une forte densité malgré sa petite dimension, mais il permet également d'animer le bâtiment grâce au jeu de lumière qu'il suscite. L'entrée traversante mène à un jardin collectif. Les 96 logements répondent à un système normé de superficies similaires, mais les larges ouvertures des fenêtres permettent d'accroître l'espace habité par les vues qu'elles offrent et d'assurer un ensoleillement maximum.

 6 -LA FACTORY

L'immeuble accueille les sièges sociaux de beIN SPORTS et du PSG, respectivement depuis 2012 et 2013. Ses façades en panneaux d'aluminium et d'acier perforé habillent une structure béton, où seule l'ossature béton en rez-de-chaussée reste apparente. Le bâtiment se caractérise par un pli de sa longue façade, conduisant le regard vers le grand porche d'accès au jardin intérieur. Le visiteur éprouve une sensation de volume et de lumière qui persiste tout au long des cheminements dans l'immeuble, notamment sur les paliers d'étages, éclairés en premier jour au travers des cages d'ascenseurs transparentes.

 7 - ANTHOS

Avec un linéaire de façade d'environ 50 m sur l'avenue Émile Zola et de 30 m sur la rue Marcel Bontemps, il referme l'îlot sur sa limite nord-est. Une peau extérieure faite de cadres en fonderie d'aluminium recouvre les volumétries complexes sur six niveaux. Un ruban végétal habille le pignon Sud et se poursuit en souplesse sur la terrasse du niveau 8 et plus encore sur la toiture-terrasse offrant ainsi une ligne fluide d'acrotère au bâtiment. Ce ruban végétal est bordé de béton argenté qui prend des épaisseurs différentes pour épouser les dénivelés de la toiture. Anthos prend ses marques dans un lieu chargé d'histoire dont il est important de garder la mémoire : une ancienne vue aérienne de l'usine qui illustre le mur photogravé est là pour le rappeler.

 8 - ARDEKO

L'immeuble de bureaux a marqué le lancement des chantiers du Trapèze est. C'est un ensemble composé de trois corps de bâtiments. Des passerelles reliant les étages supérieurs accentuent l'impression de trois volumes indépendants. Le choix d'une pierre très blanche découle naturellement de l'inspiration « Art Déco » de l'immeuble. Ce style architectural, présent à Boulogne, associe la parfaite visibilité des façades à la sobre élégance de l'ensemble. L'association du verre teinté, des menuiseries noires et des angles vifs donne un véritable rythme graphique qui, à l'image des constructions de Le Corbusier, l'inscrit dans une modernité intemporelle. Ses sept étages, le travail de la pierre déclinant les structures de façonnage, le jeu de décrochage des façades et de découpes, le design adouci sur les façades à alignement, l'aspect bouchardé sur les façades en retrait... donnent à Ardeko un style unique, mélange subtil entre la densité des immeubles haussmanniens et l'architecture des années 30.

 9 - GOLDEN CUBE

Pour cette résidence pour étudiants, une attention particulière a été donnée aux espaces de vie : la salle collective pour les petits déjeuners et tous les logements disposent d'une terrasse individuelle. Un retrait de 1,5 m permet de placer des loggias sur la quasi-totalité de la façade. Les effets de filtre, de moirages ou encore les ouvertures de la tôle métallique perforée estompent les contours du volume. Cette peau est colonisée par des nichoirs, inaccessibles aux locataires et ne nécessitant aucun entretien. La nature est là aussi, une vague verte qui s'étend librement du parvis de l'école en face, sur laquelle la résidence bénéficie de vues charmantes, jusqu'à sa sous-face qui accueille boites aux lettres et vélos dans un prolongement direct de l'espace public.

 10- KHAPA

Retour au sud-ouest du Trapèze, entre la Seine et le parc Billancourt, avec cet immeuble de bureaux qui se compose de deux ailes de hauteurs inégales (six et huit étages), disposées autour d'un atrium conçu à la façon d'une « rue couverte intérieure ». Un dispositif de plateformes et d'ascenseurs panoramiques permet de desservir les deux ailes par le cœur de l'immeuble, dans un espace commun et lumineux, donnant à la fois sur la Seine et sur le parc. Ce dispositif génèrera des espaces atypiques et uniques pour chacune des plateformes, qui pourront aussi bien être utilisées comme des espaces de travail ou d'accueil que comme des espaces de détente, de vie et de rencontre.

 11 - 57 MÉTAL

La boucle est bouclée devant 57 Métal, bâtiment industriel emblématique érigé en 1987 par Claude Vasconi, qui lui valut le grand prix national d'architecture. C'est aussi le dernier grand projet architectural de Renault avant le transfert des usines en 1992. Ces halles de briques et de verre de 25?000 m² en bordure de Seine, face à l'Île Seguin, coiffées d'une succession de sheds, ces toitures en dents de scie caractéristiques des usines, ont été transformées en 2004 en centre de communication high-tech pour Renault. Aujourd'hui, le 57 Métal va s'offrir une nouvelle jeunesse sous la houlette du célèbre architecte Dominique Perrault. Les 37?000 m² de l'ancien bâtiment industriel mêlant espaces collectifs, verdure et bureaux seront partiellement préservés, comme un symbole fort de la reconversion réussie de cette zone au passé industriel.

 12 - PONT RENAULT & ÎLE SEGUIN

On quitte le quartier du Trapèze… car la mixité et le succès du projet sont aussi liés aux autres quartiers du programme. Le pont Renault est le pont qui relie l'Île Seguin au cours de l'Île Seguin. Cette passerelle piétonne, conçue par l'architecte Marc Barani, a été inaugurée en 2009 pour rejoindre l'ensemble R4 réalisé par Jean Nouvel. Le programme propose? permet la création d'un espace irrigue? en permanence par des publics variés et une vie culturelle multiforme, mettant en synergie les nouvelles technologies, l'art, la culture, le numérique et les services. Lieux culturels d'excellence, commerces, hôtels, restaurants, salles de cinéma et de concert, espaces publics de qualité sont de nature a? attirer les entreprises de haut niveau sur un site particulièrement bien desservi par les transports.

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