Une proximité heureuse pour une meilleure qualité de vie du collaborateur
La question du temps de trajet domicile-travail n'est certes pas nouvelle mais, depuis la crise sanitaire, elle occupe beaucoup plus les esprits. Après avoir expérimenté un nouveau rythme quotidien, les collaborateurs ont pris conscience de l'impact de ce temps sur leur équilibre personnel. 59 % des moins de 35 ans seraient même prêts à consentir une baisse de salaire de 5% afin de limiter à vingt minutes le temps domicile-bureau [1].
La « ville du quart d'heure* », qui prône le rapprochement des activités du quotidien dans un rayon de 15 minutes à pied ou à vélo, séduit de plus en plus. Ce concept encourage à un nouveau rythme de vie, générateur de mieux-être, tout en réduisant les gaz à effets de serres ou l'usages des ressources. Savez-vous que cette hyper proximité se décline tout aussi bien à l'échelle du bureau ?
Si les commerces et services à proximité du bureau répondent évidemment aux besoins des collaborateurs, de nombreuses prestations dans l'immeuble peuvent aussi compléter l'offre du quartier. Directement inspirés du retail, des concepts permanents ou éphémères s'installent de plus en plus dans les immeubles de bureau. Plus besoin de courir à la salle de sport, chez le coiffeur, chez le kiné ou même à la crèche… Tout peut être proposé sur place ! Les conciergeries sont également très plébiscitées pour concilier facilement vie personnelle et vie professionnelle (pressing, cordonnerie, lavage auto, achats, etc.).
Avec cette proximité fonctionnelle, l'immeuble est aujourd'hui bien plus qu'un lieu de travail. C'est un véritable lieu de vie au service des collaborateurs. Mais c'est aussi un formidable levier d'attraction et de fidélisation ! Qui souhaiterait changer d'entreprise au risque de perdre en qualité de vie ?
Coup d'accélérateur pour la mobilité douce
Rendre tout accessible à moins de 15 minutes, c'est évidemment aussi encourager la mobilité douce. Depuis mai 2020, la pratique du vélo a progressé de 10 % partout en France. A Paris, elle a même grimpé à 66 % fin 2020 ! Nombreux préfèrent délaisser les transports en commun et utiliser des modes de déplacement plus doux. Une tendance qui devrait s'accentuer puisque 35 % déclarent même vouloir conserver ces nouveaux modes de transport doux, après la fin de la crise sanitaire [2]. Outre le fait d'éviter le brassage dans les transports en commun, cet engouement est révélateur : les collaborateurs ont pris conscience que le mode et le temps de trajet sont une vraie source de bien-être.
Bonne nouvelle pour les adeptes de déplacement doux, la crise a accéléré le développement du réseau de pistes cyclables. Fin 2020 a été annoncé la création de 650 km de super-pistes cyclables installées à proximité du tracé des RER (le réseau RER V). Autre exemple, avant mai 2020, La Défense ne comptait pas encore de voies dédiées au vélo. 6 km de piste et 800 places de stationnement vélo ont été créés très rapidement. Preuves que les villes s'impliquent dans cette dynamique. En plus du Forfait Mobilités Durables, les entreprises ou les acteurs de l'immobilier de bureau participent aussi à cet élan. Parmi leurs initiatives : parkings vélo dans les immeubles, bornes électriques, ateliers de réparation ou même mise à disposition de flottes de vélos électriques… Chacun à un rôle à jouer pour encourager les déplacements plus doux, plus éco-responsables et plus agréables au quotidien. Et vous, quelles solutions proposez-vous pour faciliter la vie des collaborateurs ou encourager la pratique des mobilités douces ?
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* La ville du quart d'heure est un concept imaginé par Carlos Moreno, chercheur et entrepreneur franco-colombien, directeur scientifique de la chaire « Entreprenariat, territoire, innovation » à l'Université Paris-I, expert villes et territoires de demain.
[1] Baromètre Paris WorkPlace Ifop, décembre 2020
[2] Etude 2020 de l'Observatoire de la mobilité, novembre 2020
