Le Grand Boulevard : un repère métropolitain entre Lille, Roubaix et Tourcoing
Le Grand Boulevard constitue aujourd'hui un axe majeur de la métropole lilloise. Il relie Lille, Roubaix et Tourcoing en traversant huit communes, tout en jouant un rôle structurant dans l'organisation urbaine. Sa création témoigne d'une ambition ancienne : celle de penser la ville autrement, plus saine, plus fluide, plus cohérente.
L'idée du Grand Boulevard naît en 1896 sous l'impulsion du docteur Théophile Bécour, conseiller général de Fives. Engagé pour la santé publique et le bien-être collectif, il défend une vision avant-gardiste pour l'époque : celle d'un boulevard multifonctionnel, combinant transport, nature et qualité de vie. Il imagine un axe intégrant « premièrement, le chemin de fer à droite avec points d'arrêt nombreux ; deuxièmement, une route carrossable ; troisièmement, une voie de piétons ; et quatrièmement, un terre-plein ombragé ». Ce projet constitue alors un véritable ouvrage d'hygiène sociale.
Après plusieurs années de débats et d'études, le tracé est validé. Le boulevard adopte une forme en Y, partant de Lille et se déployant vers Roubaix et Tourcoing, en convergeant autour du carrefour du Croisé-Laroche, à Marcq-en-Barœul. Ce point névralgique devient alors le cœur d'un réseau structurant pensé à l'échelle de l'agglomération, où nature et urbanisme cohabitent harmonieusement.
Inauguré en 1909, le Grand Boulevard accueille alors tous les modes de transport : piétons, tramway, automobiles, chevaux, vélos. Il abrite également des demeures de prestige appartenant aux familles d'industriels du textile de Roubaix et Tourcoing, des châteaux, ainsi que des parcs remarquables comme le Jardin botanique ou le parc Monceau, et un total de six mille arbres plantés.
Après la Seconde Guerre mondiale, le boulevard porte les stigmates des destructions. De nombreuses habitations sont endommagées. Il faut reconstruire et adapter l'infrastructure à de nouveaux usages. En 1951, les premiers feux tricolores sont installés au carrefour Botanique. Entre 1954 et 1957, la voie centrale est élargie pour absorber un trafic automobile en constante augmentation. En 1960, la connexion avec la toute nouvelle autoroute A1 renforce encore son rôle d'axe structurant à l'échelle régionale.
Les années 1960 et 1970 marquent une nouvelle phase de transformation. En 1962, le premier hypermarché1 de la métropole y est inauguré, lançant une nouvelle dynamique commerciale. Les mini-tunnels font leur apparition, permettant une meilleure fluidité du trafic. Peu à peu, le boulevard devient un pôle tertiaire important, en particulier dans le secteur automobile : concessions Renault, Peugeot, Ford, puis enseignes spécialisées comme Carglass, Euromaster ou Midas s'y installent durablement.
Aujourd'hui, les nombreux atouts de ce secteur, tels que sa localisation, sa visibilité et son accessibilité, continuent d'attirer de nombreuses entreprises à la recherche de locaux industriels ou de bureaux2 à vendre ou à louer à Lille. Récemment, Swiss Life France a annoncé l'acquisition en VEFA3 de l'ensemble PURE, d'une surface de 8 000 m², dont la livraison est prévue pour mi-2027, situé avenue de la République à La Madeleine.
Autre exemple, la friche Transpole à Marcq-en-Barœul se transforme en un nouveau quartier à usage mixte appelé « Attraction ». Dans quelques années, il accueillera notamment le siège de l'AFM (Association Familiale Mulliez).
Quels sont les enjeux de demain du Grand Boulevard de Lille ?
Comme le rappelait récemment le président de la MEL, Damien Castelain :
« Le Grand Boulevard est un symbole fort de notre métropole, un lien historique entre Lille, Roubaix et Tourcoing. Aujourd'hui, nous avons la responsabilité de penser son avenir en respectant son identité unique et son patrimoine architectural. »
Cet axe essentiel de la métropole doit désormais être repensé pour répondre aux grands enjeux contemporains : sobriété énergétique, végétalisation des espaces urbains, apaisement du trafic et mobilités douces. Des préoccupations qui résonnent avec les principes fondateurs portés autrefois par le docteur Bécour, pour qui l'espace public devait conjuguer santé, lien social et qualité de vie.
Dans cette perspective, la MEL vient de lancer une vaste étude visant à repenser l'aménagement du Grand Boulevard. L'objectif : préserver son patrimoine paysager et architectural tout en l'adaptant aux usages de demain. Cette démarche inclut un inventaire approfondi de ses richesses (bâti remarquable, arbres, espaces publics), ainsi qu'une identification des secteurs à préserver ou à requalifier. Elle vise aussi à renforcer la cohérence de l'axe à l'échelle des neuf communes traversées.
Parmi les projets récents, on peut citer la mise en service de la piste cyclable du Grand Boulevard, entièrement rénovée à l'été 2023 : nouveau revêtement, signalétique dédiée, aires de service, bancs, etc. En outre, le tramway qui relie Lille à Roubaix et Tourcoing fait actuellement l'objet d'un chantier de rénovation, avec l'arrivée de nouvelles rames prévue pour 2026.
Toutes les offres de bureaux à louer à Lille
En matière d'immobilier tertiaire, plusieurs projets contribuent à renforcer l'attractivité du secteur. First Avenue, dont la livraison est prévue au 3ème trimestre 2026, sera entièrement réhabilité et bientôt agrandi. Cet ensemble tertiaire offrira des bureaux neufs, lumineux, avec balcons, rooftop et espaces extérieurs. Situé au pied du tramway Cartelot, il garantit accessibilité optimale et forte visibilité sur le secteur recherché du Grand Boulevard.
Autre programme très attendu : Le 843 à Marcq-en-Barœul. L'opération combine réhabilitation complète et extension contemporaine pour proposer des bureaux neufs, modulables et conçus pour le bien-être des collaborateurs. Prévu pour livraison d'ici fin 2026, Le 843 allie innovation, confort et performance énergétique pour offrir un environnement de travail optimal.
Enfin, une autre opération de restructuration attire l'attention : celle de l'immeuble Le Romarin, situé à La Madeleine. Cet immeuble, bénéficiant d'une adresse tertiaire particulièrement prisée, proposera d'ici 2026 des bureaux neufs pensés pour répondre aux nouveaux modes de travail.
Au total, ce sont plus de 3 700 m² de plateaux tertiaires, complétés par un rez-de-chaussée actif, de beaux espaces extérieurs accessibles, des rooftops, des espaces de détente ainsi qu'une salle de sport.
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